Le mercredi 24 avril, suite au succès de son initiative citoyenne sur le sujet, Solidaris a discuté au Parlement belge d’une proposition de loi sur les prix équitables des médicaments. Les membres de la commission de la santé et de l’égalité des chances ont tenu un débat de fond sur les défis sociaux, démocratiques et budgétaires auxquels est confronté le secteur pharmaceutique. Les discussions se sont déroulées en présence des deux secrétaires généraux de Solidaris, Jean-Pascal Labille et Paul Callewaert, ainsi que d’Anne Hendrickx, experte en médicaments pour Solidaris.

La proposition législative est une conséquence directe de la campagne que Solidaris a lancée pour changer la loi régissant la négociation des prix des médicaments. Une étude réalisée par Solidaris à l’aide du calculateur et du modèle de prix équitable de l’Association internationale de la mutualité (AIM) sur un échantillon de médicaments a donné des résultats clairs : pour des médicaments récents coûtant 1,3 milliard d’euros à la sécurité sociale, la Belgique a payé 1 milliard d’euros de trop aux entreprises pharmaceutiques.

Le 24 avril, les débats au sein de la commission de la santé et des lettres officielles ont confirmé l’existence d’un large consensus politique sur la nécessité d’une meilleure réglementation du secteur pharmaceutique et d’un soutien à l’introduction du modèle de prix équitable développé par l’AIM comme base de négociation avec l’industrie pharmaceutique.

À la suite de l’audition, un groupe de trois partis politiques a décidé de déposer un projet de loi pour formaliser leur engagement en faveur de ce modèle de prix équitable. Toutefois, il ne s’agit à ce stade que d’actes symboliques – mais importants – puisque les travaux parlementaires sur ce sujet ne commenceront pas avant le début de la prochaine législature.